Les différents types de plateformes pour la facturation électronique en 2025 : PPF, Plateformes Agréées et Solutions de Comptabilité (SC)
La réforme de la facturation électronique en France entre dans une phase opérationnelle décisive à l’approche de l’échéance de septembre 2026, qui imposera la facturation électronique obligatoire pour toutes les entreprises assujetties à la TVA.
Pilotée par la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), cette réforme vise à moderniser la collecte de la TVA, à lutter contre la fraude, et à améliorer la productivité des entreprises.
Cette transformation structurelle repose sur un écosystème technique précis, articulé autour de trois types de plateformes, désormais bien définis par l’administration fiscale : le Portail Public de Facturation (PPF), les Plateformes Agréées (PA), et les Solutions de Comptabilité (SC).
Ce cadre vise à garantir l’interopérabilité, la sécurité des échanges et la conformité des données transmises à l’administration fiscale.
PPF – Portail Public de Facturation : la brique centrale du dispositif
Le Portail Public de Facturation, développé et maintenu par l’État via l’AIFE (Agence pour l’Informatique Financière de l’État), constitue l’infrastructure centrale du dispositif.
Missions clés du PPF :
- Réception et émission des factures électroniques au format structuré (Factur-X, UBL, CII)
- Collecte des données de e-reporting (transactions B2C ou internationales)
- Gestion de l’annuaire centralisé des entreprises, indiquant les préférences de réception (PA ou PPF)
- Interopérabilité avec les Plateformes Agréées.
Le PPF est conçu pour les TPE/PME souhaitant se conformer à la réglementation sans coût supplémentaire, tout en bénéficiant d’un cadre technique sécurisé.
Les Plateformes Agréées (PA) : opérateurs certifiés pour la conformité et la transmission
Les Plateformes Agréées, anciennement appelées PDP (Plateformes de Dématérialisation Partenaires), sont des acteurs privés ayant obtenu une certification officielle délivrée par la DGFiP.
Rôle stratégique des PA :
- Traitement de bout en bout des flux de factures électroniques (émission, réception, rejet, statut de paiement…)
- Conversion des factures dans l’un des trois formats réglementaires (Factur-X, UBL, CII)
- Transmission directe et sécurisée des données de facturation et de e-reporting à l’administration
- Mise à jour dynamique de l’annuaire central
- Garantie de l’interopérabilité avec d’autres PA et le PPF
Pourquoi choisir une PA ?
Les Plateformes Agréées offrent un haut niveau de service, souvent accompagné de fonctionnalités avancées :
- Intégration aux ERP et logiciels comptables,
- Archivage électronique à valeur probante,
- Suivi en temps réel des statuts de facture,
- Gestion multicanal (EDI, API, portails…).
Les Plateformes Agréées sont particulièrement recommandées pour les entreprises disposant de volumes de factures élevés, ou souhaitant automatiser les traitements via des APIs, gérer les statuts de paiement, ou intégrer la facturation électronique dans un workflow métier.
Tableau comparatif des plateformes de facturation électronique
Critère | PPF (Portail Public) | PA (Plateforme Agréée) | SC (Solution de Comptabilité) |
---|---|---|---|
Statut | Public (État – AIFE) | Privé, certifié DGFiP | Privé, non certifié |
Transmission à la DGFiP | Oui | Oui | Non (via PA ou PPF) |
Émission/réception des factures | Oui (interface gratuite) | Oui (via APIs ou ERP) | Oui (via connexion à une PA ou PPF) |
Conformité légale | Assurée | Assurée | Sous condition d’interfaçage |
Archivage à valeur probante | Non | Oui (si fourni par la PA) | Variable selon l’éditeur |
Cible privilégié | TPE, micro-entreprises | PME, ETI, grandes entreprises | Toutes tailles selon contexte |
Pourquoi cette classification est essentielle ?
La distinction entre ces trois types de plateformes est fondamentale pour se mettre en conformité avec la réforme de la facturation électronique obligatoire, dont l’entrée en vigueur est prévue en trois temps :
- 1er septembre 2026 : obligation de réception pour toutes les entreprises
- 1er septembre 2026 à 2027 : obligation progressive d’émission (selon la taille)
- Obligation permanente de e-reporting pour les transactions non facturées (B2C, export)
Conclusion : un écosystème structuré au service de la conformité fiscale
La réussite de la transition vers la facturation électronique obligatoire repose sur une compréhension fine de l’écosystème réglementaire. À travers le PPF, les Plateformes Agréées (PA) et les Solutions de Comptabilité (SC), l’État met en place un dispositif robuste pour moderniser, fiabiliser et sécuriser les échanges de factures.
Cette réforme, bien plus qu’une obligation réglementaire, constitue une opportunité stratégique d’automatiser sa gestion comptable, de renforcer sa trésorerie, et de fluidifier les relations interentreprises.
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