Les décrets et lois entendent favoriser la dématérialisation. Ces cadres légaux ne sont pas seulement contraignants, ils participent aussi à l’élan de modernisation qui touche aujourd’hui toutes les organisations. L’Etat se penche d’ailleurs sur leurs applications pratiques dans la gouvernance des entreprises. En juillet 2016, l’agence pour l’informatique financière de l’État (AIFE) a mis gratuitement à disposition des entreprises, des collectivités locales et des établissements publics, un portail de facturation, Chorus Pro, qui permet le dépôt, la transmission et la réception des factures électroniques.

« Depuis le 1er janvier 2018, les ETI (entre 250 et 5000 salariés) doivent émettre leurs factures au format électronique. »

Cette révolution a entraîné rapidement une réelle mutation des habitudes de travail, et dès le 1er janvier 2017, les grandes entreprises et personnes publiques ont émis leurs factures de manière dématérialisée. L’obligation qui se veut progressive concernera les petites et moyennes entreprises en 2019 et enfin les microentreprises en 2020, donc dans moins de 2 ans!

Les chiffres sont là, et prouvent le réel impact qu’a eu cette réforme. Déjà 10 millions de factures électroniques ont été échangées depuis le 1er janvier 2017 sur la plateforme Chorus Pro. Celle-ci relie aujourd’hui 150 000 entités publiques – collectivités locales, établissements publics, services de l’État – et plus de
80 000 fournisseurs dont 80% sont des PME.

Pourquoi la dématérialisation des factures s’impose t-elle aux entreprises ?

C’est une réalité, la facture dématérialisée est de plus en plus utilisée par les entreprises privées et par l’Administration Publique ; même si les objectifs sont différents, chacun recherche l’optimisation dans ses services. Pour le secteur privé, l’engouement tient aux atouts de la dématérialisation, qui leur permet avant tout, d’atteindre leurs objectifs de rentabilité et de performance .

L’accélération des échanges numériques entre les entreprises, engendre un retour sur investissement (ROI) facilement mesurable: réduction des coûts (impression et envoi postal), diminution de l’empreinte carbone, suppression des manipulations de documents papier et donc des pertes potentielles, diminution des temps de traitement, garantie de remise des documents, fluidité des échanges, sécurisation des données grâce à la fonctionnalité d’archivage, à l’architecture des systèmes d’information déployés et à l’optimisation du suivi de la facture.

« C’est la simplification pour les entreprises et la mutualisation des coûts pour les administrations. »

« D’après l’AIFE, 83% des entreprises ayant déjà envoyé à ce jour au moins une facture à Chorus Pro sont plutôt des petites entreprises. »

Celles-ci envoient par conséquent peu de factures qui ne sont donc pas encore soumises à l’obligation d’envoi de factures électroniques à la sphère publique.

Il est donc intéressant de constater que bon nombre de sociétés prennent de l’avance et s’imprègnent des bonnes pratiques avant l’échéance finale. En masse, par contre, la majorité des factures provient de très gros acteurs tels que les fournisseurs d’énergie ou de télécommunication.

Aujourd’hui, par le biais de cette obligation, les entreprises semblent trouver leur compte dans l’utilisation de cet outil qui facilite leur quotidien en automatisant les échanges et le traitement des factures.